Poésie
Colette Astier dite Gabrielle Althen
Jour trop nu, le vide de l’éclat demande à la passante de le réinventer. Elle regrette la couleur et pleurniche, ignorant que le défaut est une main parfois de la surabondance. * BUCOLIQUE ? Endroit et temps parfaits, brise, fleurs, lignes de monts exquises, partage délicat de la brume, absolu non absent, dissimulé à peine, organique peut-être, et je me dépayse. Et mon cœur tâtonnant d’éprouver que le manque lui manque. J’offre alors ma surprise au premier contradicteur venu et nous nous en retournons à la parcimonie pleureuse de nos chambres. Le printemps en frémit. Honte sur tout cela ? Non ! De folles mains, comme des fleurs sans racines, traversent la clarté. Passent des sourires, le ciel est lisse et, de nouveau, ce vent qui parle à mes cheveux. (Extraits de La Fête invisible, Gallimard, 2021) ___________________________________________________ - Auteur : Colette Astier dite Gabrielle Althen
- Titre : Poésie - Date de publication : 14-06-2023 - Publication : Revue Silène. Centre de recherches en littérature et poétique comparées de Paris Ouest-Nanterre-La Défense - Adresse originale (URL) : http://www.revue-silene.comf/index.php?sp=comm&comm_id=349 - ISSN 2105-2816 |